Monday, 16 April 2012

Aziz blanchit la crise en Mauritanie - c'est tout sur Mali


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Au sommaire de l'émission, notamment : La Mauritanie est au coeur de la poudrière du Sahara-Sahel, depuis quelques jours le nord du Mali voisin est aux mains des Touaregs et des combattants islamistes jihadistes. Quelles sont les conséquences pour la Mauritanie, quelles stratégies militaires et diplomatiques face à cette déstabilisation qui menace tous les pays de la région ?
Le chef de l’état mauritanien sera interrogé par Bruno Daroux pour RFI, Xavier Lambrechts pour TV5 Monde, et Isabelle Mandraud pour le journal « Le Monde ».

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Par Bruno Daroux via rfi.fr



Transcription: 

  1. Que les coups d’État sont « des coups durs » pour le Mali et la Guinée Bissau. Qu'ils sont « le résultat de la gestion du pays » ou des « trafics de drogue ».
  2. Qu'il faut prévoir un « accompagnement des pays » victimes de ces coups d’État et que « des solutions profondes et définitives » sont nécessaires, autrement dit : « du global » et pas seulement « de l'institutionnel » [du retour à l'ordre constitutionnel].
  3. Que le fait que des « territoires échappent au pouvoir central [au Mali] » conduit à des « situations inacceptables avec du terrorisme ».
  4. Qu'il est « contre l'intervention militaire mais prêt à agir si besoin... »
  5. Qu'il « ne pense pas qu'il faut avoir une République au Nord Mali » mais qu'il n'est « pas contre une autonomie [du Nord Mali] si les Maliens l'acceptent »...
  6. Que la Mauritanie accueille à Nouakchott « en tant que Maliens » des membres « non armés » du mouvement de libération de l'Azawad.
  7. Qu'il se sent « menacé par le mouvement AQMI » et qu'il « ne discute pas avec les terroristes qui agissent dans l’illégalité »...
  8. Que la Mauritanie ne combat pas ces terroristes mais que « nous les pourchassons » pour éloigner « le danger ». Que ces troupes ennemis ont « maintenant un pays [l'Azawad] et une armée » qu'ils ne se ravitaillent plus « au fût mais avec des citernes ».
  9. Que « les Européens doivent agir, mais dans le bon sens [...] sans payer de rançon ».
  10. Que la Mauritanie « bénéficie d'une bonne coopération avec la France, les États-Unis et même la Grande Bretagne [...] pour le soutien des forces armées mauritaniennes [...], mais que son pays « ne compte que sur lui-même ».
  11. Que « la Mauritanie n'est pas petite ! L'armée mauritanienne n'est pas petite ! »
  12. Qu'on peut demander à l'Algérie d'en « faire plus », mais que « l'Algérie a sa propre vision » de la situation au Nord Mali...
  13. Qu'il voit comme une contradiction qu'on parle de gaz ou d'uranium au Nord Mali et « qu'on ne voit que les terroristes » qui s'intéressent à la zone et « non pas les puissances et les pays riches qui d'habitude s'intéressent à ce genre de choses ».
  14. Que les otages ne sont pas seulement européens ou algériens, mais qu'ils se comptent pas milliers puisque « la population malienne est otage entre les mains des terroristes [...] qui ont même commencé à égorger ».
  15. Qu'un dialogue est en cours avec l'opposition en Mauritanie, qui « touche même la constitution ». Que « l'état civil est très volatil ». Qu'il faut donc « mettre en place un état civil biométrique, plus conséquent, plus juste, plus transparent ». Et que « les élections [municipales et législatives] sont retardées pour un maximum de transparence ».
  16. Que « les gens manifestent à longueur de journées et ne voient pas de policiers » à Nouakchott. « On les encourage même ! Ça ne gêne pas le gouvernement. » Qu'il a « demandé au ministre de l'intérieur de les inviter à manifester s'il pense que c'est une bonne chose. »
  17. Que les problèmes en Mauritanie c'est « l'emploi, l'eau, l'électricité, la santé, les infrastructures et toutes ces choses là [...] fruit d'une mauvaise gestion ». Et que l'emploi c'est un « problème d'inadéquation du besoin du pays ». Qu'il y a « un seul chômeur dans le bâtiment » mais des milliers dans les autres disciplines puisque « 86% des formations sont littéraires et 14% scientifiques [et techniques] ». Et que « le problème c'est la littérature en Mauritanie » : que « c'est ça le problème ! La Mauritanie, on dit que c'est le pays d'un million de poètes ...» Qu'il faut que ça change, qu'on crée des « collèges techniques dans les régions ». Que « ça fait deux ans qu'on travaille sur ça » et que « ça prendra beaucoup de temps ».
  18. Qu'il n'y a pas « physiquement de terroristes en Mauritanie ». Que « les terroristes sont en prison ».
  19. Que les touristes français, en 2007, « ont été tués par des prisonniers que l'ancien régime avait libérés ».
  20. Qu'il n'y a « pas de prison secrète en Mauritanie » mais « que les prisonniers [assassins ou complices de la mort des Français] sont au secret » quelque part pour « leur sécurité et celle du pays », pour qu'ils ne puissent pas « communiquer avec leur chef ». Et « que leurs familles n'ont pas demandé à les voir ».
Épilogue : 
A. Le Mali peut continuer à considérer que la Mauritanie d'Aziz n'est décidément pas le voisin idéal.
B. Les Occidentaux peuvent continuer à jouer dans le bac à sable mauritanien.
  1. Les Mauritaniens peuvent apprendre des années durant les sciences et techniques, en écoutant le Président d'un million de poètes parler de géopolitique, de développement et de justice.

par Sid Ahmed pour CIESMA, à Nouakchott, le 15 avril 2012 par mauritanidees

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